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Consom'ethic
24 janvier 2008

Sens autorisés

sens_autorise

Les grandes causes ne manquent pas pour définir ce qu'il faut faire, ne pas faire, ne plus jamais faire en matière d'environnement. Nous en faisons ici une liste non exhaustive (que nous allongerons sans doute) :

 Les décroissants pensent que la solution aux problèmes de pollution est de cesser d'alimenter le processus de croissance qui est le moteur de l'économie néo-libérale en France, et de l'économie capitaliste dans le monde. Leurs principaux outils : l'agriculture biologique, l'autogestion et la non-violence.

 Les acteurs du green business, autrement nommés écologistes environnementalistes, et grands vainqueurs du Grenelle de l'environnement, sont favorables à la croissance d'activités de production de biens et de services orientés vers le développement durable. Leur principal outil : les chiffres.

Mais cet exposé (très) succint des forces en présence resterait sans doute beaucoup trop maigre, trop aride, si nous omettions de mentionner cette faculté qui échappe à ces principes, à ces discours, que nous possédons tous et qui nous possède tous : la faculté de ressentir.

Nos sens ne devraient-ils pas entrer dans le débat ? Ne sont-ils pas les premiers concernés ?

Nos sens sont des instruments de mesure. Je n'aime pourtant pas ce terme d'"instrument" appliqué à des organes vivants. Pour le dire mieux : par ces organes-là que sont nos sens, nous percevons le monde. Nous le sentons, le voyons, l'entendons, le touchons, le goûtons. S'il est pollué, nous sentons la pollution parce que nous la voyons, la reniflons, l'entendons etc. Nos sens sont en première ligne.

Cependant, certaines pollutions échappent à nos sens, et il apparaît qu'elles sont nombreuses : radioactivité, amiante, certains composés chimiques... Pour percevoir ces pollutions, nos sens sont inadaptés. Pour tout le reste, ils ont un rôle fondamental.

Nous nous efforcerons de faire apparaître les pollutions visuelles, sonores, olfactives, tactiles, gustative, dès que nous les percevrons. Et nous réfléchirons également ici à une manière d'améliorer la qualité de nos sensations, ceci dans le but d'ouvrir à chacun la possibilité d'entrer dans le débat et d'argumenter à l'appui de ses sensations.

Ici, à Consom'ethic, nous pensons que les débats autour de l'écologie et des limites de la société de consommation doivent avoir une portée esthétique (ils doivent être liés, reliés au domaine des sens), nous le pensons parce que quelle que soit l'urgence de la situation, nous ne voulons pas céder à une urgence de l'existence, nous voulons, aujourd'hui, plus encore qu'auparavant, prendre le temps de ressentir, c'est-à-dire d'exister. C'est le sens de cette icone signalisant notre engagement... Nous nous concentrerons sur cette tâche, et comptez sur nous pour ne pas en dévier ;-)

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Commentaires
Consom'ethic
  • Trop de plomb dans la cervelle ? Pas assez dans le réservoir ? Ou bien est-ce l'inverse ? Qui faut-il croire du message publicitaire ou du ressenti personnel ? Ces deux antennes de nos désirs font-elles toujours bon ménage ?
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