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Consom'ethic

31 janvier 2008

Sauvez des litres !

sauvez_des_l

Ecoutez la sagesse du plombier. Cette discussion s'est passée hier autour d'un ballon d'eau chaude :

- Le problème, c'est qu'on sait quand on arrive mais pas quand on repart. Ca m'est déjà arrivé d'être appelé à 8h un matin et de repartir le soir à minuit ! Vous êtes jeune, vous, quel âge vous avez ?

- 29.

- Ah ! Et comment vous vous douchez, vous ?

- Pardon ?

- Oui, comment vous vous douchez ?

- Ben je me mouille, j'arrête l'eau, je me savonne, et ensuite je me rince !

- Voilà ! Mais vous savez, tout le monde fait pas comme ça. Y'a des gens qui ne coupent pas l'eau chaude, ils laissent couler, couler, couler, même pendant qu'ils se savonnent. Ca fait des litres et des litres d'eau, sans compter l'électricité ou le gaz pour chauffer. Et souvent, vous savez, c'est les jeunes qui consomment le plus. Puisque je vous le dis !

- Ah bon, mais comment vous savez ?

- A force de faire des réparations, je les connais, les habitudes des gens, je les vois. Par exemple, pas très loin d'ici, un couple et sa fille. Trois douches par jour. Le matin, c'est la maman qui passe la première, ensuite c'est la fille, qui a 17 ans, et le soir c'est le père. Eh ben, après la douche de la fille, tous les matins, y'a plus d'eau dans le ballon ! Je crois bien que c'est un chauffe-eau... électrique, qu'ils ont, oui, y'a pas de gaz chez eux, un ballon de 200 litres.

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29 janvier 2008

Une récolte commencée le 20 janvier 2008

Cette enquête recense le nombre de prospectus distribués dans notre boîte aux lettres depuis le 20 janvier 2008. Ce sont les feuilles (recto-verso) et non les pages qui sont comptabilisées (1 feuilles = 2 pages).

Annonceur Prospectus, mailing Feuilles (A4) Plastique
Auchan 10 254
Carrefour 5 138
Champion 8 98
Lidl 10 72
Franprix 5 48
Conforama 3 46
Baktor 2 42
Leader Price 3 34
But 1 12
Internety 3 12
Lapeyre 1 12
Autobacs 1 8
C&A 1 8
Picard 2 8
Truffaut 1 7,5
Alinea 1 7
Atac 2 4
Bodique 1 4
Bricolex 1 4
Chevrolet 1 4
Crack (Belgique) 1 4
Neuf Mobile 1 4 1
Promogim 1 4
Speedy 1 4
Valassis 1 4
Bouygues 2 3,5
CIC 1 2
Euromaster 1 2
Les Hygiénales 1 2
Nouveaux constructeurs 1 2
Restaurant Nabab 2 2
Speed Burger 1 2
Tele2 Mobile 1 2
Energie Forme 1 1
Family Pizza 1 1
Orpi 1 1
Pizza Pronto 1 1
Pizza Speed Rabit 1 1
Santilly 1 1
Shurgard 1 1
Pizza Andiamo 1 0,75
Laforêt Immobilier 1 0,33
TOTAL 86 868,08 1

PUB : Le site tiprix.fr répertorie les bonnes affaires disponibles dans le circuit de la grande distribution, photos à l'appui. Si vous voulez être au courant, laissez tombez les prospectus et rendez-lui visite : http://www.tiprix.fr/

27 janvier 2008

Etre fidèle

 

le_matin

Le moment où le jour se lève, cet instant ne dure pas. Le viseur ne voyait rien : j'ai augmenté le temps de pose et pris une série de photos à l'intuition en me guidant au résultat, et en prenant appui sur des meubles pour ne pas trembler.

Les mandarines étaient restées ainsi sur la table depuis la veille. J'ai cherché à cadrer tantôt horizontalement, tantôt verticalement. Quand un angle sortait bien, je continuais à chercher dans la même direction, je faisais d'autres photos, plus proches ou plus lointaines. A chaque fois il fallait caler l'appareil pour ne pas trembler. Pendant une quinzaine de minutes, j'ai plusieurs fois rectifié le temps de pose pour rester fidèle à la pénombre.

J'ai fait un premier tri en plusieurs étapes, en regardant les photos les unes à la suite des autres. J'ai enlevé les trop floues, les trop mal cadrées. Ensuite celles qui, par rapport à la précédente ou la suivante, n'allaient pas. Tout ça en pensant bien aux raisons de mes choix.

Parfois, la photo n'était pas bonne parce que le sujet était mal coupé par le bord du cadre. Parfois parce que, par rapport à l'image suivante ou la précédente, la répartition des masses dans l'image était moins bonne. Parfois, l'effet que provoquait le cadrage était intéressant, mais c'était l'effet en lui-même qui devenait le sujet de la photo. Une photo qui dans une première étape de tri avait servi de référence pour en jeter d'autres, à l'étape suivante se retrouvait à son tour éliminée par une autre. A la fin, il n'en restait que trois.

le_matin2

Auparavant, je traitais mes photos de manière systématique, elles avaient toutes droit à un effet de correction de la courbe gamma qui densifiait les noirs et poussait les blancs. Cet effet rajoutait à l'image quelque chose de claquant. Mais récemment j'ai été gêné car avec cet effet les détails de la photo s'estompent, et l'image est lissée. Cette fois-ci, j'ai mieux regardé. Dans le logiciel de traitement d'image, j'ai organisé l'espace de travail pour permettre à chaque photo d'occuper une bonne partie de l'écran. J'avais réglé mon appareil dans la meilleure résolution. Ainsi, j'ai pu entrer dans l'image et apprécier des détails éclairés par une lumière du matin. J'ai parcouru les images et il y avait un plaisir à embrasser du regard une grande portion de ces mandarines, un plaisir qui a à voir avec le plaisir que procure un aliment qui a du goût et de la consistance. Ce plaisir d'apprécier une grande portion d'image dans l'écran, je crois que c'est pour cela que nous considérons les objets culturels comme des biens de consommation, que nous nous nourrissons de ces objets.

le_matin3

S'il fallait faire de l'image de cette mandarine une image consommable dans un circuit de masse, je commencerais par ôter le reflet bleu que la cafetière renvoie (et j'aurais énormément de difficultés), parce que ce reflet atteste la présence d'une cafetière à côté de la mandarine, et empêche l'image d'être malléable, facilement transformable, exploitable, elle l'empêche d'être servie à plusieurs parfums, à tous les goûts. Les êtres et les choses baignent dans des circonstances.

24 janvier 2008

Sens autorisés

sens_autorise

Les grandes causes ne manquent pas pour définir ce qu'il faut faire, ne pas faire, ne plus jamais faire en matière d'environnement. Nous en faisons ici une liste non exhaustive (que nous allongerons sans doute) :

 Les décroissants pensent que la solution aux problèmes de pollution est de cesser d'alimenter le processus de croissance qui est le moteur de l'économie néo-libérale en France, et de l'économie capitaliste dans le monde. Leurs principaux outils : l'agriculture biologique, l'autogestion et la non-violence.

 Les acteurs du green business, autrement nommés écologistes environnementalistes, et grands vainqueurs du Grenelle de l'environnement, sont favorables à la croissance d'activités de production de biens et de services orientés vers le développement durable. Leur principal outil : les chiffres.

Mais cet exposé (très) succint des forces en présence resterait sans doute beaucoup trop maigre, trop aride, si nous omettions de mentionner cette faculté qui échappe à ces principes, à ces discours, que nous possédons tous et qui nous possède tous : la faculté de ressentir.

Nos sens ne devraient-ils pas entrer dans le débat ? Ne sont-ils pas les premiers concernés ?

Nos sens sont des instruments de mesure. Je n'aime pourtant pas ce terme d'"instrument" appliqué à des organes vivants. Pour le dire mieux : par ces organes-là que sont nos sens, nous percevons le monde. Nous le sentons, le voyons, l'entendons, le touchons, le goûtons. S'il est pollué, nous sentons la pollution parce que nous la voyons, la reniflons, l'entendons etc. Nos sens sont en première ligne.

Cependant, certaines pollutions échappent à nos sens, et il apparaît qu'elles sont nombreuses : radioactivité, amiante, certains composés chimiques... Pour percevoir ces pollutions, nos sens sont inadaptés. Pour tout le reste, ils ont un rôle fondamental.

Nous nous efforcerons de faire apparaître les pollutions visuelles, sonores, olfactives, tactiles, gustative, dès que nous les percevrons. Et nous réfléchirons également ici à une manière d'améliorer la qualité de nos sensations, ceci dans le but d'ouvrir à chacun la possibilité d'entrer dans le débat et d'argumenter à l'appui de ses sensations.

Ici, à Consom'ethic, nous pensons que les débats autour de l'écologie et des limites de la société de consommation doivent avoir une portée esthétique (ils doivent être liés, reliés au domaine des sens), nous le pensons parce que quelle que soit l'urgence de la situation, nous ne voulons pas céder à une urgence de l'existence, nous voulons, aujourd'hui, plus encore qu'auparavant, prendre le temps de ressentir, c'est-à-dire d'exister. C'est le sens de cette icone signalisant notre engagement... Nous nous concentrerons sur cette tâche, et comptez sur nous pour ne pas en dévier ;-)

21 janvier 2008

€ 6

six_euros

- pain complet : 1
- pommes : 4
- pommes de terre : 8
- bananes : 5
- citrons : 4
- carottes : 4
- petites courgettes : 2

Nombre de légumes : 27.
Prix du légume : 0,16 €.
Source : le marché et la boulangerie, dimanche matin.

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18 janvier 2008

En route !

De nos jours, il ne fait pas bon être climatologue, et c'est bien dommage.

Que pourrions-nous faire pour déjouer les prédictions alarmistes de nos amis les climatologues ? Et si possible sans se presser - en faisant attention à maîtriser nos énergies -, et sans s'inquiéter non plus - combien de précieuses calories seraient brûlées par l'inquiétude ? Eh bien, puisque nous ne le savons pas encore, nous allons tenter de le découvrir. Sitôt dit, sitôt fait : ce blog naît avec l'année 2008.

Nous sommes le vendredi 18 janvier, au beau milieu de l'hiver, tout près de Paris. Il ne fait pas vraiment froid, en ce moment il pleut de temps en temps. En septembre dernier, le département a enregistré un déficit de pluie de 59% par rapport à la moyenne saisonnière, avec 22,3 mm au lieu de 54,6 mm. Mais des chiffres pourront-ils suffire à nous nourrir ? Si par exemple chacun de nous se met à agir pour améliorer la qualité de vie ici-bas, n'aurons-nous chacun qu'un chiffre pour nous rétribuer, qu'un chiffre pour nous faire comprendre ?

Nous qui sommes citadins, nous cherchons à déjouer le fatalisme, connaître un peu mieux les conséquences de nos actes, et faire partager nos découvertes, nos idées, nos états d'âmes, nos espoirs, nos contradictions, maintenant que nous savons que nous ne savons pas. Non, c'est vrai, pour la qualité de vie, demain, sur notre planète, en fait nous ne savons pas. Eh oui ! Ce qui se passera demain dépend de ce qui se passe aujourd'hui, non ?

Et, au sujet de ce que nous découvrirons, nous ne vous livrerons rien ici que vous ne puissiez éprouver et ressentir par vous-même. Nous ne tenterons pas de vous impressionner, ni de vous rassurer inutilement.

Bienvenue sur Consom'ethic et meilleurs voeux pour 2008, une année qui promet de remuer, alors allons-y !

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  • Trop de plomb dans la cervelle ? Pas assez dans le réservoir ? Ou bien est-ce l'inverse ? Qui faut-il croire du message publicitaire ou du ressenti personnel ? Ces deux antennes de nos désirs font-elles toujours bon ménage ?
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